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Les Cendres

En ce 17 février 2021, nous fêtons le mercredi des Cendres

une fête qui, dans la tradition catholique, marque la fin de Carnaval et l'entrée dans le Carême.


J'ai à cœur de te parler de ma relation avec ce temps si singulier.


Depuis 9 ans, le mercredi des Cendres, me rappelle à quel point la quintessence de notre passage sur Terre se résume à un nuage de poussière scintillant.


C'est un samedi de Carnaval que La Vie m'a ramené dans mon présent


C'est un mercredi des Cendres que j'ai levé la tête, et qu'une étoile d'une brillance singulière m'a soufflé que tout irait bien, que La Vie serait toujours à mes côtés, même dans ce qui ressemble à la mort


C'est un mercredi des Cendres que mon petit frère âgé alors de 24 ans est descendu de la notre belle planète bleue pour vivre d'autres possibles


C'est en confiant ses cendres à Mère nature, qui les as sublimées avec la douceur du vent et le scintillement du soleil, que j'ai ressenti toute la portée des phrases




"tu es poussière et tu retourneras à la poussière"


et


" rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme"






J'ai longtemps vécu dans le passé ou le futur, en oubliant que c'est dans mon présent que tout se joue, que c'est dans mon présent que la magie opère.


A la sortie de l'hiver, Les Cendres me rappellent que la vie déploie toute sa saveur dans l'instant présent, ici et maintenant.





Je souhaitais te partager cette carte qui m'a accompagné durant plusieurs années et qui est revenue à ma conscience cette semaine. C'est une carte de remerciement que j'ai reçu suite au décès de la maman d'un ami. C'est une carte qui a veillé sur moi en infusant son message un jour après l'autre. Jusqu'à ce que les mots résonnent si fort que je me remette en chemin.



Au delà des mots du Dalaï-Lama, le visuel de cette carte m'a touché au plus profond de mon être.


Peut-être parce qu'il parlait directement à mon âme,


peut-être parce que c'est un paysage dans lequel j'ai évolué au printemps qui a suivi l'envol de mon petit-frère. Ce printemps là, je suis allée en Alaska, et en traversant les vastes pleines pour aller à Seward, nous avons avons traversé des paysages lunaires, des paysages emplis d'arbres morts, mais debouts. Je ne comprenais pas comment c'était possible, jusqu'à ce que ma belle sœur m'explique que les arbres étaient morts à cause du sel. Nous étions au milieu de rien (au centre de tout !), et ces arbres étaient morts à cause du sel, car dans d'autres temps il y avait eu un tsunami qui a permis à l'océan (qui n'était pas si loin que ça!) d'inonder ces terres. En se retirant, il laissa derrière-lui la nature métamorphosée.


Le visuel de cette carte m'a peut-être touché, parce que toujours en Alaska, parmi ces arbres étrangement morts, le contact avec un lynx m'a permis de porter un regard différent sur les incendies. Au Alaska Wild Life Conservation Center, un centre qui accueille les animaux sauvages en difficulté pour les soigner et si possible les réintroduire dans leur environnement, ce lynx m'a profondément touché. Il avait été recueilli dans un incendie qui avait décimé son clan et son environnement. C'est quelques jours plus tard, aux portes du parc national du Denali que le lynx est revenu à ma mémoire lorsque au pavillon pédagogique je suis tombée sur le rôle souverain des incendies dans le cycle de la nature.


Le feu possède un puissant aspect curatif, certes il dessime tout sur son passage, mais des cendres qu'il laisse derrière lui, toute une diversité va pouvoir renaitre et s'exprimer, certes différemment du paysage d'autrefois, mais qui s'exprimera quand même avec sa propre signature.


C'était une révélation pour moi, cet enseignement de la nature résonnait si juste.


Le visuel de cette carte m'a peut-être touché, parce que j'y vois un phœnix scintillant, un phœnix qui renaît de ses cendres. Et comme La Vie est pleine d'humour, elle m'a fait un clin d’œil. Un jour mon regard s'est posé une énième fois sur la photo de mon petit-frère que j'avais installé dans un petit autel qui lui était dédié, et en y regardant de plus près, je pouvais lire le mot "phenix", et oui, c'est par la marque de sa veste de snowboard que La Vie me faisait un clin d’œil :-)


Depuis ce jour là, mon petit-frère n'a plus d'autel qui lui est dédié, car je sais qu'il est bien où il est , et que je suis entourée à chaque instant pour vivre telle le phoenix qui embrasse la vie, la mort et la renaissance dans une ronde cyclique.



une oeuvre de Stephanie Pui-Mun Law

Phoenix from watercolor book "Dreamscapes, Magical Menagerie".

www.shadowscapes.com






Et pour toi,

qu'est ce que Les Cendres t'évoquent?


As-tu déjà été dévastée par un tsunami émotionnel,

brûlée par un incendie intérieur?


As-tu déjà vécu la vie, mort, renaissance ?







Au plaisir de semer des graines de compréhension dans ton intériorité,

et libre à toi de les arroser si elles font écho en toi,

car après tout, tu es la jardinière de tes terres.



Je te souhaite d'être présente à ton présent



Carole






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